Il existe quelque part sur Terre une dimension bien mystérieuse.
Cet autre espace-temps se veut le bureau d’accueil de la poésie du monde.
Toutes les poésies du monde, rangées par départements. Celles passées, celles à venir.
Celles qui restent à inventer, celles qui auraient pu se vivre, celles qui ne se diront jamais.
Et parmi ces dédales de possibles et de curiosités, il existe un endroit que bien peu arpentent : le musée des histoires.
« Vous êtes là pour la visite ? Mais vous êtes en avance ! C’est un peu dommage parce que… bon… normalement, pour l’accueil des visiteurs, on a de la musique avec un lâché de… mais là, j’ai pas eu le temps de l’installer, du coup. Ah oui mais, du coup, là, là, là, j’ai pas mes… D’habitude j’en ai plein, j’en donne aux gens, tout le monde adore, mais là, non.
On va faire avec, hein ? « Show must go on » comme disent les… Bon. Bienvenue au musée des histoires ! Oui, non, ne faites pas attention, on est un peu envahi par les fantômes actuellement, mais c’est pas grave, hein ! Je… Je crois. »
Tour à tour employées, personnages des souvenirs, fantômes, créatures humanoïdes, ou jouant même leur propre rôle, les comédiennes virevoltent dans un voyage aussi absurde que percutant : pour elles, les choses sont claires, il n’existe pas de petites histoires et encore moins d’histoires sans poésie, pourvu qu’on les écoute.